La nature ne se contente pas de peindre des paysages : elle sculpte le temps
dans l’écorce des arbres, dessine des arabesques éphémères sur
le sable avec le vent, et compose des symphonies de couleurs
changeantes au gré des saisons. Son atelier est sans murs, ses
toiles sont les ciels au crépuscule, ses pinceaux, les branches des
saules pleureurs qui effleurent l’eau des étangs. Chaque matin,
elle réinvente la lumière, chaque nuit, elle brode des
constellations sur la voûte étoilée.
Mais
son art exige de nous une attention patiente, presque contemplative.
Il ne s’agit pas seulement de voir, mais de s’arrêter, de
s’asseoir au bord d’un chemin et d’observer comment une feuille
tombe, comment une fleur s’ouvre, comment l’ombre d’un nuage
glisse sur la colline. La nature ne crie pas son génie : elle le
murmure à ceux qui savent écouter le bruissement des herbes, le
chant des oiseaux, le souffle du vent dans les roseaux.
Elle
est aussi une artiste engagée, qui interroge notre époque. Ses
installations sont parfois brutales : des forêts calcinées par le
feu, des rivages souillés par les marées noires, des glaciers qui
fondent comme des sculptures de glace sous un soleil implacable. Ces
œuvres-là nous rappellent notre responsabilité, notre place dans
ce grand musée à ciel ouvert.
Alors,
oui, la nature est une artiste contemporaine et nous, ses
spectateurs privilégiés, devons apprendre à décrypter ses
messages, à admirer ses chefs-d’œuvre éphémères, et surtout, à
préserver son inspiration. Car son art, c’est aussi le nôtre :
celui de vivre en harmonie avec ce qui nous entoure, de trouver la
beauté dans l’instant présent, et de transmettre aux générations
futures le goût de cette contemplation.
Si
vous désirez découvrir quelques photographies
de roches
artistiques, suivez ce lien :
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