samedi 6 décembre 2025

Des nèfles dans mon jardin !

 

Ces derniers jours, en me promenant dans mon jardin, j’ai remarqué que les nèfles commençaient enfin à mûrir. Leurs petites formes arrondies, encore fermes et légèrement duveteuses, se parent peu à peu d’une teinte dorée qui annonce leur maturité. Je me suis surpris à en cueillir quelques-unes, délicatement, pour éviter de les abîmer. Leur parfum discret, presque sucré, m’a rappelé les automnes de mon enfance, où je les récoltais avec impatience pour les déguster une fois bletties, quand leur chair devient tendre et fondante.



C’est une saison que j’affectionne particulièrement : celle où la nature nous offre ses derniers trésors avant l’hiver. Les nèfles, souvent négligées, sont pour moi un symbole de patience et de douceur. Je les imagine déjà transformées en confiture ou simplement savourées telles quelles, avec ce goût unique qui évoque à la fois la pomme et la poire. Et puis, il y a quelque chose de réconfortant à voir ces petits fruits s’épanouir, année après année, dans ce coin de verdure qui m’est si cher.




Pour découvrir quelques photos de fleurs de mon chèvrefeuille,

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mercredi 3 décembre 2025

Arbre mystérieux : feuilles de feu !

 

Chaque automne, la nature se pare de ses plus belles couleurs, comme un peintre qui, d’un coup de pinceau généreux, transforme le paysage en une toile flamboyante. Parmi ces merveilles, il en est une qui m’intrigue et m’émerveille particulièrement : cet arbre dont j’ignore encore le nom, mais dont les feuilles, sous l’effet des premiers frimas, s’embrasent d’un rouge profond et ardent.

Au début, c’est une timide teinte dorée qui apparaît, comme une promesse de métamorphose. Puis, jour après jour, le rouge gagne en intensité, jusqu’à ce que chaque feuille devienne une flamme, un éclat de lumière vive contre le ciel bleu ou gris de la saison. On dirait que l’arbre, avant de se reposer pour l’hiver, veut offrir un dernier spectacle, un feu d’artifice végétal pour célébrer la fin d’un cycle.

Et puis, le vent se lève. Il danse entre les branches, murmure des secrets aux feuilles et, doucement, les aide à se détacher. Une à une, elles tournent, voltigent, avant de se poser sur le sol avec grâce. Peu à peu, un tapis écarlate se forme, aussi doux que fragile, comme une couverture tissée par la nature elle-même. Marcher dessus, c’est entendre le craquement léger de ces feuilles sèches, un son qui évoque à la fois la mélancolie de la fin et la promesse d’un renouveau.

Je me surprends souvent à m’arrêter sous cet arbre, mon appareil photo à la main, cherchant à capturer l’éphémère beauté de ces instants. Car ces feuilles rouges, aussi vives soient-elles, ne dureront pas. Bientôt, elles se fondront dans la terre, nourriront le sol, et l’arbre, dénudé, attendra patiemment le retour des beaux jours.

Peut-être est-ce un érable, un liquidambar, ou encore un autre arbre aux couleurs flamboyantes ? Peu importe, en vérité. Ce qui compte, c’est ce spectacle annuel qui me rappelle que la nature, dans sa sagesse, sait allier la force et la délicatesse, la persistance et la transformation. Et moi, simple témoin de cette magie, je m’incline devant tant de beauté, avec le désir de la préserver, ne serait-ce qu’à travers mes clichés et mes mots.


Si vous désirez découvrir quelques photos 

sur le thème des branches en automne, 

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samedi 29 novembre 2025

Toulouse : Saint Sernin

 

Pour vraiment saisir la majesté de la basilique Saint-Sernin, il faut en faire le tour, pas à pas, comme on contourne un géant de pierre endormi depuis des siècles. L’édifice, joyau de l’art roman toulousain, ne révèle sa grandeur qu’à ceux qui prennent le temps de l’observer sous tous ses angles. En partant de la façade occidentale, austère et massive, on est d’abord frappé par la sobriété de ses lignes, la robustesse de ses contreforts, et la porte mi-partie, comme une invitation à pénétrer dans un autre temps. Mais c’est en longeant les murs latéraux, rythmés par les arcs lombards et les fenêtres étroites, que l’on mesure l’audace des bâtisseurs du XIe siècle : chaque pierre, patinée par les intempéries, raconte l’histoire des pèlerins qui, jadis, affluaient vers ce sanctuaire dédié à saint Saturnin, premier évêque de Toulouse.




À l’arrière, la chevet et son déambulatoire offrent une perspective saisissante. Les absidioles, disposées en éventail, semblent épouser la courbe du ciel, tandis que les modillons sculptés, visages grimaçants, animaux fantastiques, rappellent que l’art roman était aussi un langage pour les illettrés. Et si l’on s’arrête un instant, on perçoit presque l’écho des chants grégoriens qui résonnaient ici, portés par la voûte en berceau.

Si vous souhaitez découvrir quelques photos 

des péniches du Canal du Midi, 

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